Colloque ALIPHIDAILP

A l’issue des débats, les conclusions suivantes ont été approuvées par l’ensemble des participants :

Lors du colloque « Religion, Laïcité et État de droit », réuni à Beyrouth au Liban les 13 et 14 avril 2012, à l’initiative conjointe de l’Association Libanaise de Philosophie du Droit et de l’Association Internationale de la Libre Pensée, ont été débattues de questions touchant à la laïcité de l’État, à la sécularisation des Institutions et à la mise en place du principe de séparation des religions et de l’État, pour l’avènement de la pleine liberté de conscience, de l’égalité de droits et de la démocratie.

Un public important (une centaine de personnes), tant par la qualité et la diversité des intervenants que par le nombre de participants, a largement débattu des rapports entre la laïcité, les religions et l’athéisme. Un grand nombre de participants s’est préoccupé de la nécessité d’un État civil dépassant les communautés religieuses.

La présence nombreuse de jeunes du Liban et leur engouement pour la laïcité est, à cet égard, tout à fait positive.

Beaucoup aspirent à la sortie du confessionnalisme politique qui enferme les individus dans leur communauté d’appartenance. L’aspiration à l’égalité des droits est grande.

État laïque, État civil, sont très certainement les moyens de préserver et de promouvoir l’unité de la Nation libanaise.

En présence de membres de différentes communautés existantes au Liban, de religieux, de laïques, de libres penseurs, de représentants de députés, un débat courtois, mais intense, a eu lieu sur l’ensemble de ces questions.

Les participants, dans leur grand nombre, estiment que la tenue de ce colloque est un premier pas positif dans la voie de la sécularisation de la société et des institutions pour la mise en place d’un État civil, prélude à un État laïque.

Ils décident de poursuivre ensemble ce nécessaire débat avec l’ensemble des composantes de la Nation libanaise à la lumière, notamment, des contributions internationales citées dans ce colloque.

Les participants souhaitent que l’Association libanaise de Philosophie du droit soit le pivot de ce débat permanent. La publication des Actes de ce colloque dans une édition en langue française et une autre en langue arabe constituera un élément matériel de poursuite de ce débat et de cette rencontre des 13 et 14 avril 2012. La large diffusion de ces Actes, au Liban et au-delà du Liban, favorisera la réflexion commune et la recherche des solutions nécessaires.